Situé dans le quartier des Amandiers, au cœur des résidences d’habitation, le bâtiment d’architecture originale de quatre niveaux ouvre sur la place Carmen, donnant sur le square des Amandiers.
Accolé au théâtre de verdure, véritable amphithéâtre de plein air, le conservatoire porte le projet soutenu par le budget participatif d’en faire un nouveau lieu de spectacle pour les écoles.
S’inscrivant dans le développement municipal de l’agriculture urbaine des Parisculteurs, il prévoit d’accueillir la végétalisation de sa terrasse bénéficiant aux habitations environnantes avec la création d’un jardin potager productif pour le quartier (légumes, petits fruitiers, fleurs).
Depuis Novembre 2019, le parvis du conservatoire accueille une sculpture proposée par l'artiste Alain Fleischer, habitant du 20e arrondissement et lauréat de l'appel à projet "Embellir Paris".
Prenant la forme de trois totems verticaux, elle représente la modulation sonore de l'Habanera de l'opéra Carmen de Georges Bizet, à la manière du défilement d’une bande sonore dans un projecteur de cinéma. Pour matérialiser ces ondes sonores, il a enregistré des étudiants du conservatoire jouant ou chantant les premières mesures du morceau.
Accès :
Nous vous convions à une visite virtuelle du conservatoire.
Au cours de cette visite, vos enfants auront l'occasion de découvrir quelques uns des nombreux instruments dont la pratique est enseignée au conservatoire.
Et si parfois certains sont moins connus, en jouer tout en bénéficiant d'un soutien compétent contribuera certainement à l'épanouissement artistique de vos enfants.
Les débutants découvrent le chant choral dès leur arrivée au conservatoire.
Les plus grands élèves ont accès sur audition aux classes de chant lyrique.
Le conservatoire, c'est aussi la danse et, dès 15 ans, le théâtre. Des pratiques collectives qui permettent aux élèves d'enrichir leur bagage personnel tout au long d'un cursus formateur.
Allez, c’est parti, on rend visite aux familles d'instruments !
Faites le tour de toutes les familles d’instruments, comme une promenade. Comme celle que vous auriez faite avec votre enfant en venant au conservatoire :
Découvrez les bois, les cuivres, les cordes frottées, les cordes pincées, les percussions, les claviers. Lisez cette introduction avec votre enfant comme si vous lui racontiez une histoire. Prenez ce temps avec lui.
C’est grave docteur ?
Dans chaque famille, il y a des particularités spécifiques mais avec une constante générale : plus l’instrument est petit et fin, plus il est aigu ; plus il est grand et long ou volumineux, plus les sons qu’il produit sont graves. Même les sons des claviers suivent cette logique : les notes du piano les plus graves font résonner une corde d’une grande longueur alors que les notes aigües mettent en action des cordes plus courte, idem pour la harpe. L’orgue est constitué de nombreux tuyaux de plus ou moins grande longueurs et diamètre. Ainsi, les cordes de l’orchestre vont du violon, le plus petit et le plus aigu, à la contrebasse, la plus grosse, permettant de se compléter et couvrir toute l’étendue des notes.
Pourquoi et comment est-on attiré vers un instrument ?
Il y a le timbre surtout et la sonorité de l’instrument qui nous touche. C’est un mystère pourquoi tel ou tel enfant (pareil pour les adultes) va être attiré par un instrument plutôt qu’un autre. La forme et la beauté de l’instrument peuvent aussi entrer en ligne de compte, mais le plus souvent c’est le son vers lequel on est attiré qui sera déterminant et comment celui-ci nous « parle ». Le toucher et le contact physique avec l’instrument comptent aussi, mais ça… en virtuel….euh….N’ayez crainte, si le choix vient du cœur, la relation avec l’instrument se fera automatiquement. Les gestes ensuite s’apprennent, le professeur est là pour ça.
Idées de voyages…
Et, en prolongement de cette découverte, écoutez ou réécoutez avec votre enfant, redécouvrez les chefs d’œuvres des merveilleux contes musicaux tel que Pierre et le loup de Prokofiev, qui présente les instruments de l’orchestre avec le chat, l’oiseau, le loup, les chasseurs etc… ou bien Le carnaval des animaux de Camille Saint-Saëns, ou encore Fantasia, le dessin animé de Walt Disney pour se divertir en musique classique et avec finesse et humour.
Vous éveillerez ses sens et son imaginaire et éduquerez déjà une approche de culture musicale par l’écoute, quel que soit le choix de l’instrument. Ce seront des moments récréatifs pour tous.
Bonne découverte !
Avant d'accéder aux salles, on passe tout d'abord par l'accueil qui veille aux entrées des visiteurs et surtout aux sorties des élèves, qui doivent être autorisés à rentrer seuls chez eux.
Puis, répartis sur quatre niveaux, vous trouvez l'auditorium, deux salles de danse et trente salles de cours.
Le conservatoire est composé de 25 salles de cours d'une capacité comprise entre 13 et 33 m2, 2 salles de danse et 1 auditorium de 160 places.
Les élèves du conservatoire peuvent réserver une salle de cours pour une durée limitée auprès de l'accueil, le jour même en fonction de la disponibilité (hors mercredi).
Toutes nos salles portent le nom d'artistes français ; certains ont été choisis pour leur lien avec notre arrondissement, le 20e.
Édith Giovanna Gassion, dite Édith Piaf, née le 19 décembre 1915 à Paris 20e et décédée le 10 octobre 1963 à Grasse (Alpes-Maritimes), est une chanteuse, parolière, compositrice et actrice française. Surnommée à ses débuts « La Môme Piaf », elle est à l’origine de plusieurs succès devenus des classiques du répertoire, comme La Vie en rose, Non, je ne regrette rien, Hymne à l’amour, Mon légionnaire, La Foule, Milord, Mon Dieu ou encore L’Accordéoniste. Chanteuse à l’interprétation et à la voix saisissantes, elle a inspiré de nombreux compositeurs et a été le mentor de jeunes artistes tels qu’Yves Montand, Charles Aznavour, Les Compagnons de la chanson, Georges Moustaki, Charles Dumont... C’est en 1935, qu’Édith Piaf est découverte à un coin de rue par Louis Leplée, gérant du cabaret Le Gerny’s sur les Champs-Élysées, où elle fredonne principalement des chansons de Fréhel. Leplée, devenu son mentor et son père adoptif, lui choisit son nom d’artiste : « la môme Piaf ». En 1936, Jacques Canetti lui fait enregistrer son premier disque, Les Mômes de la cloche, qui connaît un succès public et critique immédiat. En 1937, Édith Piaf entame sa carrière de music-hall à l’ABC à Paris avec l’appui de l’impresario Émile Audiffred. Elle devient immédiatement une immense vedette de la chanson française, adulée par le public. Puis, durant les années 1950, elle devient une célébrité mondiale du music-hall, en remportant, dans sa célèbre petite robe noire, un triomphe au Carnegie Hall de New York.
Henri Dutilleux est un compositeur français de musique classique des périodes moderne et contemporaine, né le 22 janvier 1916 à Angers et décédé le 22 mai 2013 à Paris. Arrière-petit-fils de Constant Dutilleux, peintre proche d’Eugène Delacroix, il est aussi un proche du peintre Maurice Boitel. Son grand-père maternel, Julien Koszul, était compositeur ami de Gabriel Fauré. Il entre en 1926 au conservatoire de Douai dirigé par Victor Gallois avec lequel il prend des cours d’harmonie et qui décèle ses dons. Il y suit également une formation classique en piano, théorie et contrepoint. Il entame en 1933 des études au conservatoire de Paris auprès d’Henri Büsser (composition), Jean Gallon (harmonie), Noël Gallon (contrepoint et fugue), Philippe Gaubert (direction d’orchestre) et Maurice Emmanuel (histoire de la musique). Il remporte en 1938 le Premier prix de Rome, avec la cantate L’Anneau du Roi. Avant de partir pour la guerre en 1939, il approfondit intensément son étude de la musique de d’Indy, de Stravinsky et de Roussel. En 1944, il est au service de la Radiodiffusion française, où il est responsable du Service des illustrations musicales. En 1961, Alfred Cortot l’engage comme professeur de composition à l’École normale de musique de Paris. Dès 1963 il se consacre entièrement à la composition. Il laisse derrière lui une œuvre majeure, abondamment jouée de son vivant partout dans le monde, faisant l’unanimité. En 2005, il reçoit le prix Ernst von Siemens, considéré comme le « Nobel de la musique », qui récompense « un des grands artistes de la musique française contemporaine » dont la production « organique » se distingue par sa « clarté poétique ».
Wilfride Piollet, née à Saint-Rambert-d’Albon dans la Drôme le 28 avril 1943 et décédée le 20 janvier 2015 à Paris, est une danseuse étoile française, chorégraphe. Elle est élève d’Irène Popard de 1945 à 1955 avant d’intégrer jusqu’en 1960 l’École de Danse de l’Opéra de Paris. Ses principaux professeurs seront en danse classique, Lioubov Egorova, Marguerite Guillaumin, Vera Volkova, Yves Brieux, Serge Perrault, Serge Peretti ; en danse jazz, Gene Robinson ; en mime, Georges Wague ; en piano, Marguerite Long. Maurice Béjart lui confie son premier rôle de soliste dans Noces en 1965, puis elle est nommée danseuse étoile en 1969. À l’Opéra et dans le monde entier, elle interprète les grands rôles du répertoire classique avec, entre autres partenaires, Rudolf Noureev, Cyril Atanassoff, Fernando Bujones. Elle forme avec Jean Guizerix un couple pour la danse et la vie qui s’ouvre aux créations contemporaines de Merce Cunningham, Lucinda Childs, Daniel Larrieu, etc. À partir de 1977, elle signe ses propres chorégraphies et enseigne dès 1986 au CNSMDP le répertoire classique et sa propre méthode qui délaisse les exercices à la barre pour commencer l’entrainement directement “au milieu” de la salle. Elle s’engage dans une recherche qui l’amène à créer une technique novatrice en matière de compréhension du mouvement, les barres flexibles. Étroitement liée à la mémoire du corps et à l’imaginaire mis en jeu, elle repense entièrement l’entraînement du danseur dans une pratique dénuée de toute esthétique particulière et nourrie de nombreuses notions d’analyse fonctionnelle du corps dans le mouvement dansé.
Né le 15 juin 1864, Joseph-Guy-Marie Ropartz suit la même voie que son père, Sigismond Ropartz, un avocat de Guingamp, en étudiant d’abord le droit à Rennes. Mais en parallèle de ses études au barreau de Paris, il entre en 1885 au Conservatoire de Paris dans la classe de composition de Dubois, puis de Massenet où il se lie, entre autres, avec le jeune Georges Enesco, mais qu’il délaisse dès 1886 pour celle d’orgue de César Franck. Le Chant de la cloche de Vincent d’Indy est pour lui une révélation. Ses poèmes et nouvelles inspirent les musiciens parmi lesquels Edvard Grieg. Il est directeur du conservatoire de Nancy (à l’époque École nationale succursale du Conservatoire de Paris) de 1894 à 1919, où il crée les classes d’alto en 1894, de trompette en 1895, de harpe et d’orgue en 1897, puis de trombone en 1900. Il instaure également la saison de concerts symphoniques avec le tout jeune Orchestre du Conservatoire, ancêtre de l’Orchestre symphonique et lyrique de Nancy. Il devient membre de l’Union régionaliste bretonne en 1898. Après le décès tragique de son ami Albéric Magnard en 1914 et la perte de plusieurs manuscrits, Ropartz reconstitue de mémoire l’orchestration de son opéra Guercœur. Il est ensuite directeur du conservatoire de Strasbourg de 1919 à 1929, assure parallèlement la direction de l’Orchestre philharmonique de Strasbourg et influence considérablement de jeunes étudiants comme Charles Munch. Élu en 1949 membre de l’Académie des beaux-arts, 5e section (composition musicale), il succède à Georges Hüe au fauteuil V. Il prend sa retraite en 1929 dans son château de Lanloup (Côtes-d’Armor) où il décède le 22 novembre 1955.
Simone Signoret, de son vrai nom Simone Kaminker, est une actrice et écrivaine française, née le 25 mars 1921 à Wiesbaden (Allemagne) et décédée le 30 septembre 1985 à Autheuil-Authouillet (Eure). Prix d’interprétation féminine au Festival de Cannes 1959 pour son rôle dans Les Chemins de la haute ville, elle est la première actrice française à remporter l’Oscar de la meilleure actrice, l’année suivante pour le même film. En 1978, elle reçoit le César de la meilleure actrice pour La Vie devant soi d’après le roman de Romain Gary. Du fait de sa condition de demi-juive et sans la carte du COIC que délivrait la Propagandastaffel, elle commence par faire de la figuration au cinéma (notamment dans Prince charmant et Boléro de Jean Boyer, Les Visiteurs du soir de Marcel Carné, Adieu Léonard de Jacques Prévert). Elle choisit alors un nom de scène en substituant à son nom patronymique celui de sa mère, Signoret. La carrière de comédienne de Simone est lancée en 1946 par le film Macadam, pour lequel elle obtient le prix Suzanne-Bianchetti de la révélation en 1947. Yves Allégret lui offre à ses premiers rôles importants dans Dédée d’Anvers en 1948 et Manèges en 1950. Elle accède au rang de vedette avec Casque d’or de Jacques Becker en 1951, Thérèse Raquin de Marcel Carné en 1953 et Les Diaboliques d’Henri-Georges Clouzot en 1954. Dans les années 1970, elle incarne de nombreux rôles, parfois politiques, toujours dramatiques et tourne également avec la nouvelle génération de réalisateurs, comme Patrice Chéreau, Judith Therpauve ou Alain Corneau. Elle publie trois récits autobiographiques avant de s’éteindre en 1985.
Frédéric François Chopin est un compositeur et pianiste virtuose d’ascendance franco-polonaise, né en 1810 à Żelazowa Wola, sur le territoire du duché de Varsovie (actuellement en Pologne), et décédé en 1849 à Paris. Issu du côté de son père d’une famille lorraine originaire de Marainville-sur-Madon, après sa formation au Conservatoire de Varsovie et un début de carrière en Pologne et à Vienne, il choisit d’émigrer en France où il développe son inspiration dans l’effervescence du monde pianistique parisien et dans le souvenir de sa patrie meurtrie. Il y rencontre George Sand, qui sera sa compagne pendant neuf ans. Reconnu comme l’un des plus grands compositeurs de musique de la période romantique, Frédéric Chopin est aussi l’un des plus célèbres pianistes du XIXe siècle. Sa musique est encore aujourd’hui l’une des plus jouées et demeure un passage indispensable à la compréhension du répertoire pianistique universel. Avec Franz Liszt, il est le père de la technique moderne de son instrument et son influence est à l’origine de toute une lignée de compositeurs tels que Gabriel Fauré, Maurice Ravel, Claude Debussy, Sergueï Rachmaninov ou Alexandre Scriabine. À travers des monuments comme les Cycles d’Études op. 10 et op. 25, les 4 Ballades, les Nocturnes, les 24 Préludes op. 28, les 4 Scherzos, ou encore les deux concertos pour piano, Chopin a révolutionné le piano et a inventé une véritable école avec l’apport de nouvelles sonorités, ainsi qu’une nouvelle vision de l’instrument. Sa musique mélodieuse reste une des plus atypiques et adulées du répertoire romantique. Le jeu de Chopin n’était, aux dires des gens qui l’ont connu, jamais immuable, jamais fixé.
Éliane Radigue, née le 24 janvier 1932, est une compositrice française. Par ses choix esthétiques, comme l’utilisation de sons continus appelés « drones » mêlés à d’autres sons, elle se situe à la croisée des courants minimaliste, électronique et spectral. La dimension spirituelle de ses pièces donne à sa musique un caractère méditatif. Mariée au peintre Arman, elle côtoie l’ensemble du groupe de Nice et d’autres artistes comme Ben, Robert Filliou, Yves Klein. Après le piano et la harpe, elle s’essaye assez tôt à la composition. Elle découvre Pierre Schaeffer, initiateur de la musique concrète, lors d’une émission radiophonique. Elle devient son élève, fait plusieurs stages au Studio d’essai et anime des conférences sur la musique concrète jusqu’à la fin des années 1950. Installée à Paris fin 1967, elle reprend la composition tout en étant assistante de Pierre Henry durant l’élaboration de L’Apocalypse de Jean. C’est au sein du studio Apsome qu’elle développe sa technique et commence à composer des pièces où se retrouvent les éléments musicaux qui constitueront plus tard l’originalité de sa musique. S’éloignant des idéaux de Schaeffer et Henry, elle prend un peu de distance avec le GRM et travaille avec du matériel de studio chez elle. Son œuvre se divise en trois périodes : 1968-71 : pièces composées à partir de feedbacks ou de systèmes de bandes infinies se désynchronisant dans le temps ; 1971-2001 : pièces composées à partir de l’ARP 2500 et de montages de bandes ; depuis 2002 : pièces destinées aux instruments acoustiques. Ses musiques concrètes de facture électronique sont régulièrement interprétées, à sa demande, en mode de diffusion « all over », en immersion-résonance de l’espace acoustique de la salle de diffusion.
Georges Moinaux ou Moineau, dit Georges Courteline, est un romancier et dramaturge français, né le 25 juin 1858 à Tours et décédé le 25 juin 1929 à Paris. Fils de l’écrivain et auteur de théâtre Joseph Moineaux, il passe les étés à Montmartre, rue de la Fontenelle puis rue du Chevalier-de-La-Barre, où se rendent en visite toutes les célébrités du théâtre du Second Empire. Courteline en gardera toute sa vie un souvenir impérissable. En 1880, il entre comme expéditionnaire au ministère de l’Intérieur, à la Direction générale des cultes, et se met à écrire sous le pseudonyme de Courteline pour ne pas être confondu avec son père. Dans ses écrits, il dépeint notamment des fonctionnaires grisés par leur statut, des employés revendicatifs. Son directeur est Charles Dumay, un anticlérical convaincu qui a des velléités d’auteur dramatique et dont la nomination désespère le clergé. Courteline le fait bénéficier de ses relations dans la presse pour que celle-ci loue le directeur qui s’emploie à mener la vie dure à ses administrés religieux ; en échange Dumay lui permet d’être peu assidu à son poste d’expéditionnaire et de se consacrer à l’écriture. Jusqu’en 1912, il écrit de nombreuses pièces de théâtre, certaines entrent au répertoire de la Comédie française, d’autres seront adaptées au cinéma. Il publie, en 1917, La Philosophie de Courteline et, de 1925 à 1927, corrige et annote ses Œuvres complètes. Le 24 juin 1926, il reçoit un grand prix de l’Académie française.
Ernest Chausson, né le 20 janvier 1855 à Paris et décédé le 10 juin 1899 à Limay, est un compositeur français. Durant ses études de droit, il commence à fréquenter le salon de Berthe de Rayssac et se passionne pour les arts, notamment la littérature, la peinture, et la musique. Ses origines bourgeoises lui permettent alors de se consacrer entièrement à la musique. Au printemps 1878, sont publiées ses trois premières partitions : Sonatine pour piano à 4 mains, Chanson, et L’âme des bois. Fin 1878, il commence à suivre les leçons de Jules Massenet, au Conservatoire de Paris. En 1879, il assiste aux représentations du Vaisseau fantôme et de la Tétralogie de Wagner. Fidèle à Bayreuth, il assistera même à la création de Parsifal. On dira de Chausson qu’il est un Wagner français, ce qui n’est pas tout à fait vrai. En effet le compositeur écrira lui-même un jour : « Il faut se déwagnériser ». En 1878, il se lie d’amitié avec d’Indy qui terminera le quatuor opus 35 de Chausson, pour sa publication posthume. Chausson complète ses études de musique avec César Franck, l’organiste de Sainte-Clotilde. Il aura composé des œuvres courtes, telles que des chansons mais aussi plus longues, telles que sa symphonie en si bémol majeur, et surtout un opéra, Le Roi Arthus, dont il rédige le livret et dont la partition lui demandera sept années d’efforts, de 1887 à 1894. Il laisse environ 75 œuvres ainsi que quelques très belles œuvres de musique de chambre : un quatuor avec piano, un trio, un quatuor à cordes, et deux œuvres au format inhabituel, avec quatuor à cordes, piano et un autre instrument soliste.
Yannis Xenakis, ou Iannis Xenakis, né le 29 mai 1922 à Brăila en Roumanie et mort le 4 février 2001 à Paris, est un compositeur, architecte et ingénieur d’origine grecque, naturalisé français. Il est aussi architecte et collabore avec Le Corbusier. Il est le premier Européen à utiliser un ordinateur pour composer de la musique et il a créé la musique stochastique. Dès son plus jeune âge, il baigne dans une atmosphère musicale : sa mère lui offre une flûte et souhaite qu’il s’adonne à la musique. À l’âge de 10 ans, sa famille rejoint la capitale grecque où il intègre en 1938 la classe préparatoire au concours d’entrée au Polytechnio, l’École polytechnique. Ses années de formations lui permettent de découvrir et de se passionner pour les mathématiques et la littérature grecque et étrangère, en même temps qu’il approfondit ses connaissances musicales : il compose, reçoit des leçons d’analyse, d’harmonie et de contrepoint et réalise une transcription géométrique d’œuvres de Bach. Engagé politiquement d’abord contre l’occupation fasciste italienne puis contre la dictature militaire, il s’évade de prison et trouve finalement asile politique en France en 1947. Soutenu par Olivier Messiaen, il poursuit, parallèlement à son activité d’ingénieur, ses recherches musicales et parvient, en l’espace de quelques années, à synthétiser musique, architecture et mathématiques afin de créer une musique nouvelle constituée de masses sonores construites grâce aux mathématiques ; Métastasis (1954) en est l’œuvre emblématique. Il réalise également les Polytopes, inoubliables spectacles de sons et de lumières, œuvre monumentale de plus de 150 partitions. Le monde musical est loin d’avoir fini d’évaluer l’importance de son héritage.
Jean Langlais, né le 15 février 1907 à La Fontenelle, décédé le 8 mai 1991 à Paris, est un organiste, improvisateur, pédagogue et compositeur français. Aveugle dès l’âge de deux ans, il fait des études à l’Institut national des jeunes aveugles de Paris où il apprend le violon, le piano, l’écriture et l’orgue avec André Marchal. Admis en 1927 dans la classe d’orgue de Marcel Dupré au Conservatoire de musique et de déclamation, il y reçoit en 1930 le premier prix d’orgue. Puis il se perfectionne dans l’art de l’improvisation grégorienne avec Charles Tournemire et suit les cours de composition de Paul Dukas au Conservatoire national de musique et d’art dramatique. En 1931, il remporte le Grand Prix d’Exécution et d’Improvisation des Amis de l’Orgue. Organiste de l’église Notre-Dame-de-la-Croix de Ménilmontant, il est, pendant 10 ans, organiste titulaire de l’orgue de l’église Saint-Pierre de Montrouge à Paris. Organiste de 1945 à 1987 à l’orgue de la basilique Sainte-Clotilde de Paris, orgue rendu célèbre par ses pères spirituels, César Franck et Charles Tournemire, il enseigne à son tour à l’Institut des Jeunes Aveugles et à la Schola Cantorum. Improvisateur réputé, il fut aussi un compositeur prolifique. Si la musique d’orgue et la musique liturgique lui valurent la célébrité dans le monde musical, il se consacra aussi à la musique instrumentale et vocale profane en composant de nombreuses pièces pour orchestre ou formation de chambre. Malgré certaines pièces difficiles d’abord pour une oreille peu avertie, Jean Langlais s’est surtout attaché à rester abordable tout en innovant dans les formes harmoniques et rythmiques, souvent inspirées du légendaire celtique ou des cantiques bretons.
Hélène de Montgeroult, née le 2 mars 1764 à Lyon et décédée le 20 mai 1836 à Florence, est une compositrice et pianiste française, reconnue comme étant une des meilleures interprètes de piano-forte et improvisatrices de son temps. Elle est considérée comme un pont entre classicisme et romantisme : elle « s’impose comme le chaînon manquant entre Mozart et Chopin ». Enfant, elle aurait suivi à Paris les leçons de grands maîtres du clavier comme Nicolas-Joseph Hüllmandel ou Jan Ladislav Dussek. À 21 ans, elle rencontre le violoniste Giovanni Battista Viotti avec lequel elle entretient une amitié artistique. Le 3 août 1795, la Loi portant établissement d’un conservatoire de musique à Paris est promulguée et six professeurs de clavecin sont recherchés. Reçue au concours, Hélène de Montgeroult devient la seule femme nommée professeur de première classe chargée de la classe de piano hommes en compagnie de plusieurs instrumentistes célèbres de l’époque tels que Pierre Rode ou Pierre Gaviniès. Elle démissionne de l’institution après deux ans et demi d’enseignement, officiellement pour raisons de santé, au grand regret des responsables du Conservatoire. Compositrice, la marquise publie entre 1788 et 1812 des œuvres pour piano, dont neuf sonates. Son grand œuvre est le Cours complet pour l’enseignement du pianoforte, entamé pour l’exercice de Johann Baptist Cramer, probablement publié en 1816. Cette méthode progressive de 711 pages, comporte 972 exercices, 114 études, des Thèmes variés, trois fugues, une Fantaisie. Elle anticipe dans cette méthode le style de Chopin en prônant, 40 ans avant lui, de faire du chant le modèle du jeu pianistique. On dit qu’elle fait parler les touches.
Pauline Garcia, connue sous le nom d’épouse Viardot, est une cantatrice (mezzo-soprano) et une compositrice française d’origine espagnole, née le 18 juillet 1821 à Paris où elle est morte le 18 mai 1910. Fille du ténor espagnol Manuel Garcia et sœur de Maria, cantatrice mieux connue comme Maria Malibran, Pauline commence ses études de musique par le piano, sous la férule de Franz Liszt. Elle donne son premier récital en 1838 et débute sur une scène d’opéra l’année suivante. Moins virtuose sur le plan strictement vocal que sa défunte sœur, elle parvient cependant, sous la férule sévère de son père, à s’imposer grâce à ses dons dramatiques, intellectuels et musicaux. Elle poursuivra aussi une activité de pianiste, jouant notamment à plusieurs reprises à quatre mains avec Clara Schumann. Quelques années lui suffisent pour s’imposer. Giacomo Meyerbeer lui offre en 1849 son rôle le plus écrasant, Fidès dans Le Prophète ; Hector Berlioz crée pour elle une version en français pour mezzo-soprano de l’Orphée de Gluck en 1859 ; Charles Gounod compose à son intention l’opéra Sapho, et son air célèbre « Ô ma lyre immortelle » ; Camille Saint-Saëns lui dédie son Samson et Dalila ; Frédéric Chopin admire sa maîtrise du piano. Intime de tous ces musiciens, elle réunit le monde de l’art dans son hôtel particulier parisien ou dans son château de Courtavenel. Sa voix se rattache à l’école de chant ancienne, passant sans difficulté du registre de contralto à celui de soprano, maîtrisant aisément une tessiture très longue. Son timbre, bien que qualifié d’assez quelconque, était compensé par l’émotion et la flamme de l’interprétation qui le rendaient particulièrement émouvant.
André Jolivet naît le 8 août 1905 à Montmartre d’un père peintre amateur et comptable à la Compagnie générale des omnibus et d’une mère pianiste amateur. Très jeune, il est attiré par l’art : la peinture, le théâtre, la poésie le passionnent. C’est l’abbé Théodas, maître de chapelle de Notre-Dame de Clignancourt, fondateur de la chorale « Les Ménétriers » qui l’initie, dès 1913 aux techniques d’écriture et lui fait découvrir les polyphonies des XVIe et XVIIe siècles. Le préférant au piano, il apprend le violoncelle avec Louis Feuillard. C’est Georges Valmier, peintre cubiste et baryton, rencontré aux « Ménétriers » en 1919, lorsque celui-ci revient s’installer à Montmartre après-guerre, avec qui il travaille la peinture qui, comprenant sa passion pour la musique, lui fait rencontrer Paul Le Flem. En 1921, Jolivet entre à l’École normale d’instituteurs d’Auteuil, et s’oriente parallèlement vers la musique. De 1927 à 1932, Paul Le Flem lui fait travailler l’harmonie et le contrepoint. Avec lui, Jolivet apprend la rigueur et la discipline de l’écriture, découvre Schönberg, Berg et Bartók, pour lequel il aura une constante admiration, lui dédiant en 1945, année de la disparition de Bartók, sa Sonate n°1 pour piano. En 1929, Le Flem le recommande à son ami Edgard Varèse dont il devient l’élève. De 1930 à 1933 Varèse lui enseigne le son « matière » et bouleverse radicalement son approche de la musique. De l’enseignement de son maître, Jolivet dira plus tard : « Avant Varèse, j’écrivais avec des notes, après Varèse, je composais avec des sons ». En 1935, avec Mana, six pièces pour piano, Jolivet a établi son langage personnel.
Maurice Ravel, de son nom de baptême Joseph Maurice Ravel, est un compositeur français né à Ciboure le 7 mars 1875 et mort à Paris le 28 décembre 1937. Avec son aîné Claude Debussy, Ravel fut la figure la plus influente de la musique française de son époque et le principal représentant du courant dit impressionniste au début du XXe siècle. Son œuvre, modeste en nombre d’opus (quatre-vingt-six œuvres originales, vingt-cinq œuvres orchestrées ou transcrites), est le fruit d’un héritage complexe s’étendant de Couperin et Rameau jusqu’aux couleurs et rythmes du jazz et d’influences multiples dont celle, récurrente, de l’Espagne. Caractérisée par une grande diversité de genres, la production musicale de Ravel respecte dans son ensemble la tradition classique et s’étale sur une période créatrice de plus de quarante années qui la rendent contemporaine de celles de Fauré et Debussy, mais aussi de Stravinski, Prokofiev, Bartók ou Gershwin. La grande majorité de ses œuvres a intégré le répertoire de concert. Parmi celles-ci le ballet symphonique Daphnis et Chloé (1909-1912), le Boléro (1928), les deux concertos pour piano et orchestre pour la main gauche (1929-1930) et en sol majeur (1929-1931) et l’orchestration des Tableaux d’une exposition de Moussorgski (1922) sont celles qui ont le plus contribué à sa renommée internationale. Reconnu comme un maître de l’orchestration et un artisan perfectionniste, cet homme à la personnalité complexe ne s’est jamais départi d’une sensibilité et d’une expressivité qui, selon Le Robert, lui firent évoquer dans son œuvre à la fois « les jeux les plus subtils de l’intelligence » et « les épanchements les plus secrets du cœur ».
Francis Poulenc est un compositeur et pianiste français, né le 7 janvier 1899 à Paris où il est mort le 30 janvier 1963. Sa mère lui apprend le piano dès l’âge de cinq ans puis il se perfectionne auprès de Ricardo Viñes, qui lui fait rencontrer notamment Erik Satie, Claude Debussy et Maurice Ravel. Il connaît à dix-huit ans une première réussite lors d’un concert de musique « d’avant-garde » donné au théâtre du Vieux-Colombier. Sa Rapsodie nègre lui ferme la porte du Conservatoire de Paris mais attire l’attention d’Igor Stravinsky, dont l’appui lui permet de faire publier ses premières œuvres aux éditions britanniques Chester. Peu après, se crée, sous l’impulsion de Jean Cocteau et d’Erik Satie, un collectif de jeunes compositeurs que le critique Henri Collet surnomme en 1920 le « groupe des Six », en référence au « groupe des Cinq » russes. Constitué, outre Francis Poulenc, de Georges Auric, Louis Durey, Arthur Honegger, Darius Milhaud et Germaine Tailleferre, il se veut une réaction contre le romantisme et le wagnérisme, mais aussi, dans une certaine mesure, contre le courant impressionniste, incarné notamment par Debussy. Le groupe des Six ne créera pourtant que deux œuvres collectives : un recueil pour le piano, Album des Six, et un ballet, Les Mariés de la tour Eiffel d’après Cocteau. Il étudie la composition avec Charles Koechlin mais il se revendique néanmoins comme une sorte d’autodidacte : « Mon canon, c’est l’instinct ». En 1953, Poulenc se lance à corps perdu dans l’adaptation du Dialogue des carmélites de Bernanos. La coexistence chez Poulenc d’une grande gravité due à sa foi catholique avec l’insouciance et la fantaisie, est à l’origine de la célèbre formule « moine ou voyou ».
De son vrai nom Mélanie Hélène Bonis, Mel Bonis, née le 21 janvier 1858 à Paris et morte le 18 mars 1937 à Sarcelles, est une compositrice française. De condition modeste, elle reçoit une éducation religieuse stricte et ressent, très vite, une grande piété et une grande foi qu’elle conservera toute sa vie. Aussi affronte-t-elle avec courage et détermination les préjugés hostiles pour la vie d’artiste et les mœurs légères que l’on prête aux femmes qui se destinent à une telle carrière. Promise au métier de couturière, elle échappe momentanément à cette destinée grâce à un ami des parents, professeur au Conservatoire de Paris. Celui-ci la présente à César Franck qui la fait admettre fin 1876 au Conservatoire comme élève de la classe d’harmonie et accompagnement au piano pour les femmes. Son maitre Auguste Bazille dit d’elle qu’elle est « la plus forte de la classe mais la peur la paralyse ». Elle assiste aussi en auditeur libre à la classe d’orgue de César Franck. En 1881, alors qu’elle envisage, malgré la controverse, de se présenter au concours du Prix de Rome encore interdit aux femmes, elle arrête soudainement ses études, officiellement « pour des raisons familiales », en réalité en raison d’un mariage arrangé qui la contrarie. Mel Bonis laisse cependant une œuvre importante d’environ deux cents pièces, dont l’essentiel est composé entre 1892 et 1914. Sa musique, de style postromantique, est bien inscrite dans son époque. Elle est très variée, allant du drame à l’humour, souvent vigoureuse et sensuelle, avec des dépaysements impressionnistes ou orientalistes, toujours très bien écrite et d’une grande sensibilité. C’est une écriture personnelle et aisément identifiable par l’originalité des harmonies et des rythmes.