L'Orchestre national de jazz, ou ONJ, est le seul orchestre national de jazz .
C'est à l'été 1985 que Jack Lang, ministre de la Culture de l’époque, annonce la création d'un orchestre national de jazz, subventionné par l'État, et destiné à faire vivre et à renouveler le répertoire des grands orchestres de jazz pour toucher un nouveau public. Le concert inaugural a eu lieu, sous la direction musicale de François Jeanneau, en février 1986. Depuis sa création, l'ONJ a vu se succéder 12 directions musicales et artistiques, a accueilli 200 solistes et invité de nombreux artistes internationaux et s'est produit en concert sur tous les continents. Au total, l'Orchestre a enregistré 33 albums !
Depuis la saison 2022-2023, un partenariat unique en Ile-de-France et à Paris, est mis en place entre l’ONJ, le Conservatoire et le réseau REP+ du collège Jean-Baptiste Clément. Le fruit de cette collaboration permet aux élèves de travailler deux axes :
- La pratique instrumentale dans le cadre esthétique du jazz
- La formation du spectateur
Ce cursus permet donc en pratique aux collégiens de suivre des cours collectifs d’instruments, de se produire en concerts, de rencontrer des professionnels lors d’évènements tout au long de l’année et d’être parrainés dans leur apprentissage par les musiciens de l’ONJ.
L’ORCHESTRE NATIONAL DE JAZZ JOUE MARTIAL SOLAL : DODECABAND
En 2021, l’Orchestre National de Jazz célébrait avec la complicité de Patrice Caratini le centenaire de la naissance d’André Hodeir en recréant, pour la première fois dans sa version originale franco-anglaise, son chef-d’œuvre de 1966, Anna Livia Plurabelle. En partenariat avec Radio France, l’ONJ continue de faire redécouvrir les œuvres du répertoire et leurs compositeurs, en jouant en 2024 la musique écrite par Martial Solal pour son mythique Dodecaband.
Pianiste sans égal et personnalité hors du commun, Martial Solal tente dès les années 50 toutes les expériences musicales qui vont du solo au grand orchestre, en passant par l’écriture de nombreuses musiques pour le cinéma français de la Nouvelle Vague (À bout de souffle de Jean-Luc Godard; Léon Morin, prêtre de Jean-Pierre Melville…). Deux caractéristiques essentielles semblent le mieux définir ce musicien épris de liberté : rigueur et humour.
Sur scène, Martial Solal se produit en soliste, un choix qui favorise les improvisations de son jeu pianistique. Il affectionne également les formations intimistes en duo ou en trio avec des artistes comme Guy Pedersen, Daniel Humair, Stéphane Grappelli, Lee Konitz, Toots Thielemans, Michel Portal, Niels-Henning Ørsted Pedersen, Gary Peacock, Paul Motian et accompagne des grands solistes américains parmi lesquels Sydney Bechet, Stan Getz et Sonny Rollins.
Orchestrateur de talent, il réunit tout au long de sa carrière différentes formations : un big band en 1956 salué par son ami André Hodeir, puis des configurations plus légères comme le Dodecaband et le New Decaband où il « joue de l'orchestre » comme du piano, avec une virtuosité et une créativité mêlant liberté tonale et enchevêtrements rythmiques. Il a également écrit de nombreuses œuvres pour la musique symphonique.
Le Dodecaband, un medium band au répertoire inédit
Créé au début des années 90, le Dodecaband de Martial Solal est un medium band de 12 musiciens qui reprend, de façon allégée, la structure traditionnelle des big bands : trois saxophones, trois trompettes, trois trombones et une section rythmique. À l’exception d’un enregistrement consacré à la musique de Duke Ellington, dont témoigne l’album Martial Solal Dodecaband Plays Ellington paru en 2000, la très grande majorité du répertoire composé par le pianiste pour l'ensemble demeure à ce jour inédite.
Près de 30 ans plus tard, l’ONJ offre – dans un format orchestral identique – une stimulante reconstitution du répertoire du Dodecaband, entre les suites pleines de fantaisie du maître et ses relectures/recompositions du ‘Duke’ – disparu en mai 1974, il y a bientôt 50 ans. Un concert exceptionnel pour célébrer la musique de l’un des pianistes les plus importants du 20e siècle.
JULIEN SORO saxophone alto
FABIEN DEBELLEFONTAINE saxophone ténor, flûte
JEAN-CHARLES RICHARD saxophone baryton
JOËL CHAUSSE trompette, bugle
FABIEN NORBERT trompette, bugle
YSAURA MERINO trompette, bugle
DANIEL ZIMMERMANN trombone
JESSICA SIMON trombone
FANNY METEIER tuba
BRUNO RUDER piano
RAPHAËL SCHWAB contrebasse
RAFAËL KOERNER batterie
FRÉDÉRIC MAURIN direction
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PREMIÈRE
8 JUIN • 19H
JAZZ SUR LE VIF
STUDIO 104 • MAISON DE LA RADIO ET DE LA MUSIQUE / PARIS (75)conservatoire
Crédit photos : Sylvain Gripoix