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Les conservatoires célèbrent Molière

A l'occasion du 400ème anniversaire de Molière, retrouvez la programmation des conservatoires, d'octobre à décembre

2022 marque le 400ème anniversaire de la naissance de Jean-Baptiste Poquelin, qui prendra plus tard le nom de Molière. Son œuvre, foisonnante et multiforme, reste aujourd’hui encore un terrain de jeu et d’exploration fécond et sans limites pour les gens de théâtre, et une source d’émotions toujours vive pour le public.

C’est dans cet esprit de re découverte, portant les mots de Molière à l’épreuve de notre temps, que les conservatoires municipaux de la Ville de Paris célèbrent sa naissance et une vie consacrée au théâtre.

Petites formes, itinérances, exploration des pièces majeures de Molière : les élèves de théâtre, de musique et de danse se confrontent à l’œuvre du dramaturge, en questionnent au plateau la portée à l’aune de notre temps. Célébrons donc Molière, en compagnie de l’un de ses admirateurs, Charles-Augustin Sainte Beuve, écrivain et critique littéraire qui écrit, en ce le lundi 13 juillet 1863 (Les nouveaux lundi, Tome V) :

« Aimer Molière, c’est être guéri à jamais, je ne parle pas de la basse et infâme hypocrisie, mais du fanatisme, de l’intolérance et de la dureté en ce genre, ce qui fait anathématiser et maudire.

[…]

Aimer Molière, c’est être assuré de ne pas aller donner dans l’admiration béate et sans limite pour une Humanité qui s’idolâtre et qui oublie de quelle étoffe elle est faite et qu’elle n’est toujours, quoi qu’elle fasse, que l’humaine et chétive nature. C’est ne pas la mépriser pourtant, cette commune humanité dont on rit, dont on est, et dans laquelle on replonge chaque fois, avec lui, par une hilarité bienfaisante. »

Programmation

Important : l'événement du 19 octobre organisé par le conservatoire Mozart est annulé et sera reporté en novembre. Plus de détails prochainement.

Quelques repères : dans les pas de Molière à Paris

Molière, dramaturge, acteur, meneur de troupe français

- Naissance : Maison des singes, 96 rue Saint Honoré (angle de l’actuelle rue Sauval). Son père tient sa boutique de tapissier au RDC

- 15 janvier 1622 : Baptême à l’église saint Eustache, à Paris.

- Déménagement à 10 ans : Quartier de la foire Saint Germain

- Fréquente le théâtre de l’Hôtel de Bourgogne (à l’angle de la rue de Mauconseil et de la rue Française)

- Étudie au Collège de Clermont, futur Lycée Louis le Grand (c’est une hypothèse)

- 1642 ou 43 : Il habite la rue de Thorigny

- Rencontre Madeleine Béjart et fréquente sa famille qui vit au 6 rue de la Perle 


À 21 ans, il abandonne ses études de droit pour se lancer dans l’aventure théâtrale, d’abord comme comédien interprète, puis comme acteur-auteur avec sa troupe.

Auteur de farces, comédies, comédies-ballet, grand observateur des mœurs du temps, de la cour, il peint avec humour et tendresse les travers de cette humanité dans ses pièces.


- Vers 1643 : Créé sa troupe, l’Illustre Théâtre au jeu de paume des Métayers (13 rue de Seine et 12 rue Mazarine)

1645 : Il habite alors rue des Jardins Saint-Paul, sans doute à l’emplacement du n°6

- 1645 : Après un séjour en prison (prison du Châtelet, au débouché de la rue Saint Denis), il installe sa troupe à hauteur du 32 quai des Célestins, dans la salle du jeu de Paume de la Croix-Noire

- Fin 1658 : retour de province. La troupe opère alors, jusqu’à 1660, au théâtre du Petit-Bourbon au sud-est de la Cour Carrée du Louvre (hôtel de Bourbon)

- 1660 : Destruction du théâtre. Lorsque le Louvre s’agrandit et que le théâtre est détruit, en octobre 1660, Louis XIV accorde à la troupe la salle du palais-Royal, à l’angle de la rue de Valois et de la place du Palais-Royal. Molière y dirige sa troupe jusqu’à sa mort en 1673.

- A partir de 1667, Ninon de L’enclos vit au 36 rue des Tournelles. Elle y tient salon. Molière y lit des extraits du Tartuffe.

- 1667 : il loue une maison à l’angle de la rue de Rémusat - n°29 - et de l’avenue Théophile Gautier - n°62 (d’autres situent cette maison au n°2 rue d’Auteuil)

- 1672 : 40 rue de Richelieu (l’immeuble actuel date de 1765)

- 17 Février 1673 : au terme d’une vie vouée au théâtre, il meurt à l’issue d’une représentation du « malade imaginaire », dans laquelle il joue, ironie du sort, le rôle-titre (Argan).

Sa tombe est visible au cimetière du Père-Lachaise, aux côtés de son grand ami, Jean de la Fontaine.

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